Anita Blake, T14 : Danse Macabre de Laurell K. Hamilton
Editeur : Bragelonne
Date de sortie : 23 septembre 2011
Pages : 624
Prix : 25 €
Ma note : 3/10
Résumé
L'ardeur d'Anita vient d'atteindre un nouveau palier : vampires et métamorphes se bousculent pour devenir les esclaves de son pouvoir. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Anita est simultanément confrontée à une terreur bien plus banale et néanmoins tout aussi
redoutable : celle d'être tombée enceinte. Parmi ses nombreux amants, qui peut bien être le père de son bébé ? Et comment réussira-t-elle à concilier son travail de marshal fédéral et d'exécutrice avec l'éducation d'un enfant ?
Mon avis
Wouahhhhhhhh je ne sais pas par où commencer !
Habituellement, quand cette phrase est la seule que je suis capable de prononcer, c’est plutôt bon signe. Là … c’est tout le contraire …
On va essayer de commencer par le début. La lecture de la quatrième de couverte. Je me dis « okey, une grossesse avec la tournure que prennent les derniers événements dans le monde d’Anita, ça va être folklo ! » J’étais réellement sceptique quant à l’arrivée d’un bébé au milieu de deux crises d’ardeur, je trouvais même ça malsain.
Mais j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai attaqué la lecture du livre.
Et là, j’ai eu l’impression que les défauts me sautaient à la gorge. Des maladresses, des comportements complètement irréalistes, comme si le monde tournait autour du nombril d’Anita. Première scène : Ronnie qui se lamente, une fois de plus, parce qu’elle va devenir monogame avec le beau Louis (qui est un super bon coup au lit, ce n’est pas moi qui l’ai dit) et qui envie, une fois de plus, le « harem » de sa meilleure copine. Bon ok, on a compris, Anita se tape Saint Louis en entier, et tout le monde veut faire de même …
Je m’encourage mentalement à continuer mais mes désillusions me rattrapent : du sexe à outrance et avec des inconnus, d’ailleurs j’ai été choquée par l’âge de certains de ses prétendants, et pourtant je suis ouverte d’esprit ! Si seulement il n’y avait que ça … Toute la gente féminine est folle de jalousie, les hommes s’y mettent aussi, du coup nous avons la sensation que les scènes se répètent mais avec des personnages différents.
D’ailleurs en parlant des personnages, j’ai constaté avec chagrin que certaines de leurs réactions étaient à l’opposé de leur caractère respectif. Je veux pour exemple un Richard qui s’écroule sans raison …
Quand ils ne sont pas à coté de leurs pompes, ils deviennent caricaturaux. Richard (désolée c’est mon personnage préféré, alors j’ai tendance à le prendre pour exemple) qui s’énerve pour rien, ok, il est colérique, mais il ne faut pas exagérer !
Il nous arrive même de sombrer dans l’absurde. Londres, vampire sombre et froid, suppliant Anita pour obtenir ses faveurs avec comme prétexte l’ardeur. Elle commence à avoir bon dos l’ardeur !
Avec ce besoin dévorant de récolter toutes les faveurs et l’attention de ses personnages, Laurell K. Hamilton ne se rend pas compte qu’elle leur fait perdre tout crédit.
Je ne vais pas lister tous les défauts que contient ce roman, il m’en faudrait des pages et des pages et là n’est pas l’intérêt.
Notre but, quand nous suivons une saga telle que celle-ci est d’assister à une évolution : accompagner une héroïne (ou héros) le long d’un périple. Mais quand celui-ci tend vers la régression, la frustration est de mise. Davantage lorsque nous avons pris le temps de faire connaissance avec chaque protagoniste.
Alors quand un début de tournure devient intéressant (que je ne peux pas citer sans spoiler) mais que tout est réglé en deux lignes, la déception vous gagne ! Laurell K. Hamilton est tellement attachée à ses personnages qu’elle n’arrive plus à prendre des décisions importantes et transformer une situation bien établie : elle, ses perpétuelles remises en question et tous « les hommes de sa vie ».
Dans ces cas là, une seule solution : se raccrocher aux points positifs, quand ils existent. Ici, c’est simplement le style de l’auteure que j’affectionne tout particulièrement qui m’a permis de poursuivre ma lecture …
En conclusion : une véritable déception pour ce quatorzième tome. Je n’arrêterais pas cette saga mais j’espère en mon for intérieur que la suite sera meilleure et que l’histoire centrale ne concernera pas Anita et ses petits tracas sexuels.
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