Lucrezia de Nathy

Éditeur : Lune Écarlate

Date de sortie : avril 2013

Pages : 18 pages

Prix : 0.99 €

La note de Julia : 9/10

Résumé

Découvrez dans cette nouvelle les débuts de la belle Shérida, qui deviendra des siècles plus tard la courtisée et crainte Lucrezia. Une nouvelle aux parfums de volupté et de violence dans une époque révolue depuis longtemps.

L’avis de Julia

Une plongée dans la construction d’un monstre !

C’est ce que j’ai ressenti après avoir terminé cette courte nouvelle.

Pour commencer, merci aux éditions Lune Écarlate pour m’avoir offert l’opportunité de lire cette nouvelle de Nathy.

J’étais très curieuse de lire Lucrezia, mais j’étais loin de m’attendre à autant d’aventure en une si courte histoire et pourtant ce fut bel et bien le cas. J’ai passé un super moment et j’ai appris plein de choses !

Alors c’est parti pour un avis peut-être un peu plus court que d’habitude, mais normal, c’est une nouvelle !

Premier point que j’ai beaucoup aimé, c’est de retrouver l’univers que j’avais tant apprécié dans Anamorphose (chronique). Parce que oui, Lucrezia est une nouvelle qui a été écrite dans le même monde, c’est un petit spin-off en quelque sorte, mais qui précède Anamorphose. Si vous avez lu mon avis sur le roman, vous savez à quel point je l’ai aimé et à quel point la plume de Nathy m’avait émue. Alors j’attendais beaucoup de cette nouvelle. Et immédiatement, j’ai replongé dans l’univers que j’avais laissé en terminant Anamorphose, pourtant ça faisait longtemps que je l’avais lu, mais j’ai eu l’impression de l’avoir quitté la veille, c’est une sensation très agréable ! Du coup, je suis retombée dans cet univers très obscur qui m’avait tant manqué, là où les vampires ne sont pas aussi sympas que dans Twilight et encore c’est un doux euphémisme. On ressent jusqu’au plus profond de notre âme la terreur qu’inspirent ces créatures dans tous les villages qu’elles traversent à des époques très reculées de la nôtre. J’aime beaucoup cette oppression, cette sensation qu’un étau se resserre peu à peu. C’est vraiment très intense.

Second point que j’ai littéralement adoré, c’est l’histoire. C’est une formidable idée que de créer une nouvelle sur ce personnage ! Puisque en réalité, nous suivons l’histoire de Sherida alias Lucrezia qui est, pour ceux qui n’ont pas lu Anamorphose, la créatrice de Dante et surtout une femme abominable. Nous faisons la connaissance d’une toute autre personne, une Lucrezia qui vient tout juste d’être transformée par une très ancienne vampire appelée Astarte. On la suit dans l’apprentissage de sa nouvelle condition et de ses nouveaux dons qui vont accroître son envie de faire souffrir…On se rend très vite compte que Lucrezia a toujours été cruelle, mais un élément va tout changer et nous faire découvrir une autre facette de ce personnage : une femme protectrice, qui ferait n’importe quoi pour une personne à qui elle tient et qui, finalement, est capable de sentiments très humains. J’étais totalement sous le charme de cette nouvelle Lucrezia, même si je savais que le mal était tapi en elle …

Très honnêtement, en quelques pages, Nathy a réussi l’exploit de nous faire vivre un condensé d’action et d’émotions. J’ai dévoré ces dix-huit pages en quelques minutes, j’étais totalement absorbée. On se retrouve dans une aventure palpitante où les vampires parcourent des pays dans des temps immémoriaux, ravagent et déciment une grande partie de la population, alors avec ça, croyez-moi, aucun ennui garanti. Il y a du sang, de la violence et des combats, c’est génial ! Mais là où je suis étonnée, c’est l’émotion qui se dégage de cette nouvelle. Pas que je doute de la plume de Nathy étant donné l’état dans lequel elle m’a mise avec Anamorphose, mais je ne pensais pas ressentir autant de choses grâce à Lucrezia. C’est quand même une femme que j’ai très rapidement détestée, et pourtant j’ai éprouvé beaucoup de tristesse pour elle. Malgré toute la perfidie dont elle est capable, elle n’a pas toujours été aussi cruelle, même si c’est quelque chose qu’elle a toujours eu en elle, un événement l’a changée à jamais. Ça m’a totalement bouleversée !

La fin est exceptionnelle, c’est l’apothéose de la cruauté. Je me suis demandé comment quelqu’un qui était aussi proche d’une personne pouvait lui faire subir autant de douleurs, physiques et psychologiques. On quitte donc une autre Lucrezia, qui est la même que celle que nous avons connue dans Anamorphose : une femme brisée et atteinte par une folie destructrice.

En bref : une nouvelle très intense qui nous fait connaître les tenants et les aboutissants de l’histoire de Lucrezia !