Parallon de Dee Shulman
Editeur : Robert Laffont, Collection R
Date de sortie : 24 Janvier 2013
Pages : 488
Prix : 17.90 €
Ma note : 6/10
Résumé
Deux mondes. Deux millénaires. Un amour unique.
Un gladiateur romain qui ne connaît pas la peur et une jeune fille du XXIe siècle, insouciante et rebelle. Deux mille ans les séparent, un mystérieux virus va les réunir...
152 après J.-C. : Au sommet de sa gloire, Sethos Leontis, redoutable combattant de l'arène, est blessé et se retrouve aux portes de la mort.
2012 après J.-C. : Élève brillante mais à problèmes, Eva a été placée dans une école pour surdoués, une vie qu'un incident dans un laboratoire de biologie fait basculer à jamais.
Un lien extraordinaire va permettre à Sethos et Eva de se rencontrer, mais il risque aussi de les séparer, car la maladie qui les dévore n'est pas de celles qu'on soigne, et leur amour pourrait se révéler mortel...
Leur passion survivra-t-elle à la collision de deux mondes ?
Mon avis
J’ai terminé ma lecture il y a maintenant deux semaines et j’ai décidé de me laisser un peu de temps pour que tout soit plus clair… Parce qu’à vrai dire, je ne sais pas quoi penser de Parallon. Je n’ai pas adoré, je n’ai pas détesté… mon ressenti a évolué au fil des pages.
Je m’explique.
Dès les premières pages, j’ai tout de suite accroché avec Eva, la geekette. J’ai toujours eu un faible pour les personnages comme elle, ceux qui ont une histoire marquante, une histoire qui les forge, qui les rend spéciaux. On éprouve beaucoup d’empathie à son égard !
Parallèlement on suit Sethos Leontis, Seth, gladiateur dans un Londres du IIème siècle après J.C. Lui aussi possède une histoire lourde, difficile ; et l’opposition entre les deux univers (antiquité/monde actuel) est très originale. La dimension historique apporte beaucoup au roman, et la documentation de l’auteur se ressent à travers les lignes, elle construit un cadre réaliste et authentique qui donne de la force au récit. Du coup, je visualisais parfaitement l’arène, le public, les gladiateurs, les corps en sueur… Euh, quoi ? Je… Où j’en étais ? Ah oui, Seth. Le gladiateur plein de promesses !
Mais de part et d’autre, j’ai rapidement déchanté. J’ai trouvé que les passages d’Eva étaient trop enfantins : la première fille qu’elle rencontre au lycée devient sa meilleure amie, le petit copain de la meilleure copine qui flashe sur elle… Téléphoné. Rapide. Et ô combien facile.
Je me suis surprise à attendre les passages de Seth avec impatience. Or, le gladiateur s’est tiré une balle dans le pied (si je puis m’exprimer ainsi) car sa totale obsession pour Livia va le rendre complètement niais. Alors, au lieu de se focaliser sur cette époque passionnante, riche et qui rend le roman atypique, nous sommes pris d’une soudaine envie de gifler ce beau mâle viril et de le ramener à la réalité ! Mince !
Je crois que j’étais, et je suis encore, déçue par cette première partie qui traîne en longueur. Je n’arrivais pas à voir où l’auteur voulait en venir, je m’ennuyais. J’ai eu peur que tout le livre soit à l’image de cette entrée en matière : longue, très longue… Trop longue. J’étais frustrée car il ne se passait pas grand-chose. En réalité, je n’attendais qu’une seule chose : que Seth et Eva se rencontrent, que le résumé de la quatrième de couverture prenne tout son sens.
Et là, il s’est passé quelque chose d’intéressant. Deux rebondissements à la fin de cette fameuse première partie qui vont introduire… Aie, je ne peux pas le dire sans trop vous spoiler. Donc, je me contente simplement de vous informer qu’il y a un changement de rythme à partir de ce moment-là. Nous en apprenons un peu plus, par petites doses, nous découvrons de nouveaux personnages secondaires intéressants, et j’ai tout simplement été très surprise par ce fameux virus, Parallon.
Le rythme va aller crescendo jusqu’à la fin de ce tome 1, et la conclusion donne envie de lire la suite. Même si tout ceci est un peu trop fleur bleue pour moi, c’est une mignonne petite histoire d’amour.
Avec du recul, j’ai conscience que la mise en place de l’intrigue était nécessaire, mais c’est à double tranchant, car elle handicape réellement le bouquin. Pourtant certaines informations sont nécessaires et donnent de l’importance à la suite. Peut-être aurait-elle dû être plus courte, et travaillée différemment.
Malgré tout, le livre dans son ensemble est agréable à lire, et se lit vite. Le style est plaisant, ni trop simple, ni trop compliqué, et bien maîtrisé.
En conclusion : Une lecture tout en nuance, pour un avis assez mitigé. Parallon n’est pas tout à fait ce à quoi je m’attendais... Et malgré la montée en puissance tout au long du roman, la magie n’opère pas complètement. J’attends énormément du T2, pour constater, je l’espère, que les défauts du premier seront évincés en faveur d’une intrigue plus prenante.
Encore un grand merci aux Editions Robert Laffont, à la Collection R et à Stéphane-Laure !
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